Après avoir traversé le village de Kernevez où, d’après la légende, la Keben lavait son linge lorsqu’elle frappa de son battoir la corne d’un des bœufs du convoi mortuaire de saint Ronan. Il y est érigé la hutte de Sainte-Barbe, dont les malheurs, résumés dans « L’invocation des saints », présentent quelques similitudes avec ceux de saint Ronan :
« Sainte Barbe, vierge de Nicomédie. Enfermée dans une tour par son père Dioscore, elle y fut miraculeusement baptisée ; Dioscore, apprenant qu’elle était chrétienne, voulut la faire mourir ; elle parvint à s’enfuir et un rocher s’ouvrit pour lui livrer passage. Le père dénaturé, l’ayant enfin rejointe, la traîna par les cheveux au tribunal du terrible persécuteur Marcien, qui lui infligea des traitements atroces, sous les regards de Dioscore. Elle fut décapitée par ce père barbare lui-même, mais la foudre éclata et frappa le juge et le bourreau ».