Le 15 août 1928, le conseil municipal de Locronan adopte un vœu visant à agrandir le territoire de la commune et propose de nouvelles limites. Cette demande est faite en considérant que :
"Les villages de Plonévez-Porzay qui sont situés dans le périmètre ainsi décrit ne sont qu'à une distance de 300 m, 500 m, 1 km, 2km ou 2,5 km ou plus à vol d'oiseau du bourg de Locronan, avec lequel ils ont des rapports journaliers et des intérêts communs, et sont pour ainsi dire englobés de fait dans la commune de Locronan.
La séparation actuelle des communes de Locronan et de Plonévez est une division féodale faite autrefois par les seigneurs du pays, dont les gens sont encore victimes 130 ans après la révolution.
Actuellement la dernière seigneurie (Tresseol, qui a été l'obstacle jusqu'ici) a été complètement vendue il y a quelque temps, et les gens sont devenus propriétaires de leurs villages et désirent pour la plupart changer de commune.
Les enfants compris dans cette partie du territoire de Plonévez fréquente de toujours pour la plupart les écoles de Locronan". etc.
Le 20 septembre 1928, le conseil est réuni en session extraordinaire sous la présidence du maire Charles Daniélou. Vu l'avis du commissaire enquêteur, il demande que soient rattachés à Locronan les villages suivants:
Parc Trihorn, Parc Trihorn bihan, Ty Lozach, Pen ar choat, Plac'ar Lochou, Ar Mez, Ty rous, Kerbleon Vian, Kerbleon vraz, Manoir Lac, Toul Plat, Kerislé, Menez Kerislé, Kerrorguen, Rozaguen, Parc a Valis, Rodou Vian, Rodouglas, Métairie Tresséol, Manoir Tresséol, Moulin Tresséol, Kerascoët, Goulet ar guer, Kervellic, Stifel, Leustec bihan, Leustec et Rozancelin.
Lors du conseil du 7 septembre 1929, le maire annonce que cette extension du territoire commune a été obtenue et validée par un décret du 8 janvier 1929, comme l'indique L'Ouest-Eclair du 30 janvier 1929 :
Mais la municipalité de Plonévez va s'opposer à cette décision, selon le même journal du 24 février 1929.
1929 était une année de grande troménie, et une polémique va naître entre les deux paroisses. Les paroles du cantique breton de Saint Ronan vont être modifiées par les plonévéziens pour exprimer leur désaccord.
L'appel du maire de Plonévez sera rejeté définitivement en 1934 (La Dépèche du 29 janvier), et plusieurs feuilles du plan cadastral de Plonevez seront transférées à Locronan.