Robert Coin

Locronan et les artistes de son musée : Robert Coin, premier second Grand Prix de Rome de Sculpture en 1929

Robert Fleury Coin, né à Saint-Quentin (02) le 17 décembre 1901 et décédé à Lille (59) le 12 février 1988 est un sculpteur, statuaire et graveur français.

Dans la section sculpture du catalogue d’ouverture du musée municipal de Locronan en 1934, on trouvait sous le n°5 sa statue intitulée « Buste de M. Charles Daniélou » (exposée au Salon de 1934), plâtre.

Robert Fleury Coin, fils de Gustave Fleury Clovis Coin (1866-1930), sculpteur actif à Saint-Quentin, natif de Lille et de Louisa Marie Ryckelinck (1864-1931), épousera le 1er septembre 1936 Louise Lefebvre (1913-2007).

Il était l’élève de Jean-Antoine Injalbert, professeur à l'École des Beaux-Arts de Paris. Il obtient le premier second prix de Rome en 1929. Sociétaire des artistes français, il y est récompensé par une médaille de bronze et une bourse de voyage en 1926, une médaille d’argent en 1932 pour son « Monument pour la ville de Lille » et une médaille d’or en 1943 pour sa statue « Femme à l’enfant » en 1943.

En 1929, il obtint le Premier Second Grand Prix de Rome. Pendant la guerre 39-45, il était professeur à l’école des beaux-arts de Tourcoing, école qu’il dirigera de 1946 à 1966.

En 1938 il est nommé officier d’académie et en 1951 chevalier de la légion d’honneur.

Robert Coin va réaliser de nombreuses œuvres publiques à Lille, le nord de la France ainsi qu’à Lisieux en Normandie.

Au début des années 1930, il réalise un buste de Marianne en bronze doré (1931) dont les hôtels de ville de Lille et de Béthune conservent chacun un exemplaire, sculpte, à Lille, un monument commémoratif de la défense nationale en 1870 (Monument Achille Testelin de 1933) dont la maquette est conservée au palais des Beaux-Arts de Lille (peut-être celle qui lui valut une médaille d’argent au Salon de 1932 ?), et les tympans des portails et la frise intérieure de l'église Saint-Vaast d’Estiaires.

En 1937, il participe à la réalisation des bas-reliefs de la façade du bâtiment du journal la Voix du Nord, sur la Grand Place de Lille, que l'on doit à Alfred Bottiau, et dont le palais des Beaux-Arts de Lille et le musée de Denain conservent les maquettes.

Il réalise plusieurs monuments commémoratifs dans les églises de Lille, notamment les sculptures pour les statues-colonnes, avec socles et dais du portail sud de la cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille inauguré en 1938 ainsi qu’un bas-relief à la mémoire de Mgr Henri Virleux, les sculptures le bas-relief Paix et travail et le buste de Marianne et les bas-reliefs pour la Bourse du Travail de Calais (architecte Roger Poyé) en 1939.

On lui doit aussi le tympan de la faculté des lettres et de droit (1944) ainsi que le Monument aux morts de Saint-André-lez-Lille (1946).

En 1955, à la suite de la décision du maire de Dunkerque, Paul Asseman, de décorer les grands salons de l'hôtel de ville, Robert Coin exécutera huit panneaux décoratifs en staff, figurant des motifs allégoriques. Les premiers panneaux seront posés dans la salle des Mariages en 1956. Ils représentent La Force dans l'adversité, La Prospérité dans la paix, L'Homme dominant la mer et L'Homme domptant le feu. Les suivants sont livrés en 1958 et placés dans l'ancienne salle du Conseil. Ils représentent L'Industrie, Le Commerce, L’Agriculture et La Marine.

En 1959, il réalisera le monument aux anciens maires de Lille Gustave Delory et Roger Salengro.

Robert Coin est l'auteur des sculptures de la basilique Sainte-Thérèse de Lisieux. Il collabore avec Louis Richomme (1883-1975)] pour le tympan du portail principal. Le crucifix de bronze du maître-autel de la basilique supérieure est jugé comme étant le chef-d'œuvre de l'artiste. Les sculptures monumentales du campanile de la basilique construit entre 1958 et 1961, œuvre de Robert Coin, ont été mises en place à partir de 1963.

Il est aussi l’auteur du Monument aux 68 fusillés du fort de Bondues (1965) et à Tourcoing du Monument à Jules Watteeuw (1973).

(Collection publique) © - Photo Emmanuelle de Boysson - Musée d’Arts « Charles Daniélou » de Locronan

Coin Robert (1901-1988) « Buste de M. Charles Daniélou » (Salon 1934), plâtre

En n°5 du catalogue d’ouverture du musée municipal de Locronan en 1934, « Buste de M. Charles Daniélou » (Salon 1934)

© - Photo Gallica/Bibliothèque nationale de France - Agence_Rol

Robert Coin, 11 juillet 1929, photo de presse alors qu'il vient d'obtenir le 1er second Grand Prix de Rome de gravure.

Source : Grande Masse des Beaux-Arts.

Robert Fleury COIN dit Robert COIN, (1901 – 1988), Élève d’INJALBERT, 1er second Grand Prix de Rome de gravure, « Bas-relief en terre ». 1929.

(Collection Publique) - Lille, Palais des Beaux-Arts © - Photo : Palais des Beaux-Arts

Grand modèle en plâtre de Robert Coin acquis en 2009 par la ville de Lille

Robert Coin (1901-1988) Maquette de la partie supérieure de la façade de l’immeuble de La Voix du Nord - Plâtre - environ 100 x 100 cm
«  La donation de Philippe Laporte et Yannick Pellegrin a certainement suscité un intérêt renouvelé de la part du musée pour la sculpture des années 30. Quel meilleur hommage pouvait-il leur rendre que d’acquérir, il y a peu (avec les archives municipales et le service du patrimoine de la ville) une importante maquette en plâtre par le lillois Robert Coin. L’œuvre, achetée auprès d’un antiquaire lillois, est préparatoire à la partie supérieure de la façade de l’immeuble de La Voix du Nord réalisée en 1933. »

Lille , Quartier Vauban -  « Le monument A Testelin » de 1894 - Sculpteur : Bonnier

Source : Wikimedia Commons Olivier goetz Lille , Quartier Vauban - Le « Monument A Testelin » de 1933 - Sculpteur : Robert Coin

Lille (Nord) - Quartier Vauban - Monument en Hommage à Achille Testelin.

Inauguré au centre de la place de Strasbourg (un carrefour de la rue Nationale) le 26 août 1894, ce monument était essentiellement dédié à la figure d'Achille Testelin. Détruit par les forces allemandes en 1918, il a été remplacé le 13 octobre 1933 par un monument plus discret "A Testelin", en pierre, placé près du pont Ramponneau, en bordure du canal de l’Esplanade...

Le monument de 1894 a été détruit en 1918 (sculpteur : Bonnier, architecte : Louis-Marie Cordonnier), celui de 1933 restauré en 2010 (sculpteur : Robert Coin, architecte : Emile Dubuisson)

 

Clichés François Becuwe © Palais des Beaux-Arts de Lille

Robert Coin (1901-1988) - Plaquette Jeanne de Constantinople, administration des hospices civils de Lille, 1938, en bronze frappé - Avers

Clichés François Becuwe © Palais des Beaux-Arts de Lille

Robert Coin (1901-1988) - Plaquette Jeanne de Constantinople, administration des hospices civils de Lille, 1938, en bronze frappé - Revers

Source : Wikimedia Commons Velvet -  "Lille (Nord) - Cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille - Portail sud"

Inauguré en 1938, le portail méridional est dédié à saint Eubert, « apôtre de Lille » et patron secondaire de la ville. Ses parties sculptées sont l'œuvre de nombreux artistes. Robert Coin a ainsi réalisé les statues-colonnes, avec socles et dais, Maurice Ringot, le tympan, Fernand et Madeleine Weerts, les vingt-huit statues des voussures extérieure et médiane, et Auguste Gerrein, les douze statues de la voussure inférieure, dont quatre seront achevées par Louis Ball après sa mort de Gerrein 1937.

(Archives particulières du peintre Roger Aliquot)

Cours de Robert Coin aux Beaux-Arts de Tourcoing de 1942 à 1944

Catalogue d’inauguration du mémorial « Gustave Delory – Roger Salengro » - 1959

Inauguration du mémorial « Gustave Delory – Roger Salengro » - 1959

Œuvre du Maître Robert Coin, Prix de Rome de Sculpture

« Le patrimoine artistique de Lille s’est enrichi [en 1959] d’une œuvre volontairement sobre, mais puissamment évocatrice. Dû au ciseau du maître Robert Coin, Prix de Rome de sculpture, le mémorial a été taillé dans une longue pierre blanche incurvée. Au centre, se regardant, les effigies des deux disparus sont réunies par une phrase simple, qui traduit leurs préoccupations passées : « Gustave Delory et Roger Salengro, députés-maires de Lille qui créèrent de nombreuses œuvres sociales, conçurent et entreprirent la réalisation d’un programme d’urbanisme qui fît de Lille la digne capitale des Flandres. »

« De chaque côté des médaillons, deux motifs allégoriques ont été sculptés dans la masse. Ils symbolisent l’un, les Vertus Civiques, l’autre, la Liberté, et rappellent en traits vigoureux l’action entreprise par les deux grands administrateurs en faveur de la famille : L’institution de la protection maternelle et infantile, l’édification de logements et d’écoles, l’organisation des camps de vacances municipaux.

« L’œuvre est d’inspiration classique et, par son implantation judicieuse au centre d’un petit jardinet situé à droite de l’entrée de l’hôtel de ville, elle est particulièrement mise en valeur. »

Source : Wikimedia Commons Marc Don

Lisieux – Basilique Sainte-Thérèse - Les Sept vertus catholiques

« Jésus enseignant ses apôtres, et la Vierge du Mont Carmel ». Bas-reliefs de Robert Coin sur le tympan de la Basilique de Lisieux

Au début des années 1960, Robert Coin réalise les sculptures de la basilique Sainte-Thérèse de Lisieux, collaborant avec Louis Richomme (1883-1975)] pour le tympan du portail principal. Le crucifix de bronze du maître-autel de la basilique supérieure est considéré comme étant le chef-d'œuvre de l'artiste. Les sculptures monumentales du campanile de la basilique construit entre 1958 et 1961, œuvre de Robert Coin, ont été mises en place à partir de 1963.