En 1924, Mr Stanisla Gueguen consent au classement de "la maison n° 160 de la section I du plan cadastral de Locronan, maison toute en pierre de taille comprenant un rez de chaussée et un étage avec un grenier et une lucarne, maison située rue Saint Maurice à la sortie de la grande place de Locronan.
Sur le cadastre de 1847, le propriétaire est Jean Marie Gueguennou, et sur celui de 1808 Laurent Loyon, gendarme. Il semble que ce dernier n'était que locataire, car un acte de 18031 explique que "le citoyen Loyon, commandant la brigade de gendarmerie nationale à la résidence de cette commune, a été obligé de louer en ville une maison particulière pour son logement, et un grenier pour mettre des fourrages pour sa brigade depuis le premier vendémiaire an douze jusqu'au premier vendémiaire an treize, attendu l'impossibilité de réunir et de caserner la brigade". Cette maison est dite attenante à la caserne, établie à l'époque dans le lot 161.
En 1799, elle est l'un des biens mentionné dans le procès verbal de prisage2 établi lors de la succession de Guillaume Louis Leissègues Rozaven, et en 1792, lors de la location d'un local du lot 161 pour héberger la brigade de gendarmerie3, il est dit qu'il est composé "d'une écurie, chambre et grenier sise en ladite rue de Saint Maurice, joignant au midy le Lion d'Or…".
Cette maison 160 était donc au XVIIIème siècle l'hôtel du Lion d'Or. On en fait l'inventaire des meubles en 1761, lors d'une location à Philippe Silleau par le notaire qui représentait la demoiselle Lynimic, propriétaire4.
Notes
1 Arch.Dep.Finistère, 4 N 55, Location d'une maison particulière pour le commandant de la gendarmerie de Locronan, 1803.
2 Arch.Dep.Finistère, 1 Q 507, Procès verbal de prisage des biens provenant de la succession de feu Guillaume Louis Leissègues Rozaven, 1799.
3 Arch.Dep.Finistère, 14 L 80, Location pour servir de gendarmerie, "d'une écurie, chambre et grenier sise en ladite rue de Saint Maurice, joignant au midy le Lion d'Or…", 1792.
4 Arch.Dep.Finistère, 4 E 36 20, Location et inventaire par "ledit sieur Mancel, fermier de la demoiselle Lynimic,d'une maison ou pend pour enseigne le lion d'or…", pour Philippe Silleau et Marie Louise Lucas sa femme, 1761.