Louis Prieur

Locronan et les peintres de son musée : Louis Prieur (1887-1954), une famille d’artistes

Louis Charles Dominique Prieur, né le 13 août 1887 à By-Thomery (77) dans une famille de viticulteurs et de pépiniéristes, décédé le 12 novembre 1954 à Moret-sur-Loing (77) est un artiste peintre, spécialisé dans la peinture de paysages, de portraits et de scènes d’intérieur.

Dans le catalogue d’ouverture du musée municipal de Locronan en 1934, on trouvait sous le n°50, une de ses œuvres, intitulée « Tonton Jean ». Elle a depuis été remplacée par une huile intitulée « Les Tas de Pois » (1935), huile, sbg, 50x80 cm. « La pointe des pois » est aussi le nom de l’une des œuvres qui lui a valu sa médaille d’Or au salon de 1934 ainsi que celui de son autre œuvre exposée au salon de 1944.

A Thomery, l’artiste-peintre Rosa Bonheur (1822-1899) était voisine de ses parents. C’est en tentant d’empêcher les singes de Rosa Bonheur de s’échapper pour venir manger les raisins de ses parents que Louis va pénétrer et découvrir son atelier ; Rosa Bonheur sera à l’origine de sa vocation artistique.

Mobilisé à la guerre de 14-18, il fait promettre à ses parents de le laisser entrer aux Beaux-Arts s’il en revient vivant. Il n’en reviendra que légèrement blessé.

Il a été formé à l'Académie Julian, puis à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris (élève d'Eugène Montezin, de François Schommer, d’Adolphe Déchenaud, d'Henri Royer et de Paul Gervais). Il vit alors à Paris, dans le quartier Montparnasse et commence à travailler à partir de photographies qu’il projette sur ses toiles et redessine à l’aide d’un pantographe, procédé utilisé par beaucoup de peintres de l’époque.

Il va effectuer de nombreux séjours en Bretagne, en particulier à Camaret et dans la presqu’île de Crozon, puis, à partir de 1936, il va s’installer en bord de Loire, à Candé-sur-Beuvron dans le Loir et Cher.

Ses œuvres s’inspirent des paysages bretons qu’il peint sur le motif ; amarrant ses toiles avec des cordes pour résister au vent. Sa femme, Alice Sevaux (1893-1967), ses trois filles, Yolande Prieur (1913-1981), Antoinette Prieur (1916-1998), Armande Prieur (1920- 1962), et son fils Claude Prieur (1923-2011) participent à ces séjours et seront souvent représentées dans ses tableaux.

Il participera pour la première fois au Salon des artistes Français en 1914, et en devient sociétaire en 1920. Il continuera à y exposer ses œuvres jusqu’en 1948. Il y obtiendra une mention d’honneur en 1924 pour sa « Quiberonnaise », puis, la médaille d'argent en 1925 pour sa toile « Guérandaise » et une médaille d'Or en 1935 pour ses huiles « Portrait de ma fille » et « La pointe des Pois ». Peintre connu et reconnu, il est référencé officiellement au Bénézit.

Ses descendants ont hérité de sa passion, puisque Yolande, l’une de ses filles et son fils Claude seront peintres et fresquistes, sa fille Antoinette Prieur s’est quant à elle mariée avec le sculpteur et médailleur François Victor José Bazin (1897–1956), Prix de Rome, dont on trouve plusieurs œuvres au musée d’Arts « Charles Daniélou » de Locronan. Cette lignée est aujourd’hui poursuivie par son petit-fils Denis Prieur (1957- ) artiste-peintre.

Au printemps 2025, une exposition organisée par le musée municipal de Moret-sur-Loing (77) leur a été consacrée : « Une dynastie consacrée à l’Art – de Louis à Denis Prieur ».

Pour en savoir plus : https://denisprieur-peintre.com/

(Collection publique) - Musée d’Arts « Charles Daniélou » de Locronan © – Ayants-droit Louis Prieur

Prieur Louis (1887-1954) - « Les tas de Pois » 1935, huile, signée et datée en bas à gauche, 50x80 cm