Pendant la Grande Guerre, à quelques centaines de mètres parfois de la ligne de front, les combattants inventent des chansons sur des airs populaires et jouent de la musique sur des instruments fabriqués avec des matériaux de récupération.
La musique est la vie, l’antidote au malheur, au massacre, à l’interminable peine.
Clichés Claude Ribouillault
"La Musique au fusil"
Poème "Bretagne" de Charles Daniélou Mars 1916
Poème " In Memoriam " de Charles Daniélou 2 février 1915
Ce poème a été écrit à la mémoire du frère de Charles Daniélou, André Stanislas, mort pour la France le 17 décembre 1914 à La Boisselle (Somme).

La chanson des casques - 1923 - Charles Daniélou
Gwerz ar c’hloc’h-galv - La complainte du tocsin
Chant extrait de " La souffrance en chantant " de Ronan Le Coadic

Gwerz ar c’hloc’h-galv - La complainte du tocsin
E-barzh hor fozioù-difenn - Dans nos tranchées
Chant extrait de " La souffrance en chantant " de Ronan Le Coadic

E-barzh hor fozioù-difenn - Dans nos tranchées
Kartér-noz er hléieu - Quart de nuit aux tranchées - 1916

Kartér-noz er hléieu - Quart de nuit aux tranchées
Lied eines jungen Wachtpostens
C’est un jeune romancier et soldat allemand de la garde impériale allemande, Hans Leip qui écrit , en 1915, un poème "Chanson d’une jeune sentinelle" où il est question d’une femme, une certaine Lili Marleen. Il en composera aussi la musique.
Cette chanson est surtout rattachée à la seconde guerre mondiale ; une nouvelle version est enregistrée en 1937 par Lale Andersen . La chanson se popularise parmi les soldats de la Wehrmacht mais aussi parmi les troupes alliées (adaptée en 48 langues). En 1944, Marlène Dietrich, opposante aux nazis, la chante pour l’armée du général Patton qu’elle accompagne en Europe. La Lili Marleen de 1915 devient ainsi Lili Marlène, l’hymne de la libération.

Lied eines Jungen Wachtpostens
Quand Madelon
Créée en 1913, elle fut avant-guerre au répertoire de Bach, un comique troupier, mais n’eut aucun succès. Ce n’est qu’en 1915, lors d’une tournée à l’arrière des tranchées de ce même Bach, que la chanson connut un succès retentissant. Sans tarder, l’air et les paroles apprises par cœur se répandent dans les tranchées.
Cet hymne des poilus les touchait car il exprimait exactement leur ressenti.

Quand Madelon
Ces deux photos sont tirées du livre "La Musique au fusil de Claude Ribouillault"