HEUSSAFF Alain Marie (1895-1922)
Né le 2 mai 1895 à Locronan, fils de François et de MAO Jeanne Marie, forgeron, Alain est incorporé à compter du 15 décembre 1914 au 71ème R.I. avant d'arriver au front le 1er avril 1915. D'abord soldat de 1ère classe puis caporal, il devient caporal-fourrier le 1er octobre 1916.
Il ne tarde pas à se signaler par sa conduite héroïque et est cité à l'ordre du régiment en date du 21 mai 1917 : « gradé très courageux, très actif, s'est déjà fait remarqué à plusieurs reprises par sa belle conduite au feu ; le 30 avril 1917 a assuré la liaison entre la Compagnie et le Chef de Bataillon malgré de violents bombardements et le tir des mitrailleuses allemandes ».
Blessé le 18 septembre 1917 à la Côte-du-poivre près de Beaumont, il est évacué mais rejoindra sa compagnie au front deux mois après, le 2 novembre 1917.
Sa nature aventureuse lui fait demander l'aviation.
Il est détaché à l'école d'aviation de Dijon comme élève pilote le 10 mai 1918 où il reçoit une formation théorique et son examen de fin de stage validé, il est admis à l'école d’aviation de Châteauroux-La Martinerie en juillet 1918, où il ne tarde pas à obtenir son brevet de pilote. L’école était alors réputée comme centre de formation des pilotes de liaison et d'observation. On y enseignait le maniement de la T.S.F. et celui des appareils photographiques.
A l'armistice, il doit cependant rejoindre son régiment d'infanterie avant d'être envoyé en congé de démobilisation le 16 septembre 1919 et de rentrer à Locronan.
Sa nature intrépide le fait se réengager pour deux ans le 4 mars 1920 au titre du 1er groupe d'aviation puis il passe au 1er régiment d'aviation de chasse le 16 mars 1920 et au 1er régiment d'aviation de bombardements les 1er juin 1920.
Il demande les Théâtres extérieurs et se retrouve affecté à l'aviation du Levant à compter du 3 juin 1920. A peine arrivé, il se signale par sa belle conduite ; il intègre le 5ème régiment d'aviation d'observation le 16 juin 1920 et effectue, à maintes reprises de longues et dangereuses missions de reconnaissance. Il prend part à la prise de Damas le 24 juillet 1920 où sa bravoure, au cours de cette opération, lui vaut une citation à l'aéronautique du Levant et son inscription au tableau d'avancement pour le grade d'adjudant.
Il n'en oublie pas pour autant, comme beaucoup de soldats, son cher pays ainsi qu'en témoigne cette lettre de septembre 1921.
Il restera dans l'Armée du Levant jusqu'au 10 novembre 1921 date à laquelle il sera rapatrié. Le 23 novembre 1921, c'est le 31ème régiment d'aviation puis à compter du 4 mars 1922, l'intégration au 33ème régiment d'aviation et l'affectation dans les Pays Rhénans à partir du 16 avril 1922. Suite à un accident, on le retrouve fin juin à l'hôpital de Mayence où il décède le 4 juillet 1922.
Hervé Marie SALAUN (1897-1964)
Né le 28 janvier 1897 à Locronan, troisième enfant de Guillaume et Marie-Catherine COROLLER, Hervé Marie, tailleur de pierres, matricule 3466, classe 1917, part aux armées le 20 juillet 1916 incorporé au 3ème R.I.C avant de rejoindre le 52ème R.I.C. le 22 janvier 1917.Il se fait remarquer «par son énergie et son courage aux affaires de l’Aisne et sous Verdun», ville où il sera intoxiqué par les gaz le 26 septembre 1917. Evacué, il repart aux armées le 29 novembre 1917. Il intègrera le Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc le 1er mars 1919.
Nommé Chevalier de la Légion d’honneur par décret du 29 mars 1961.
Médaille militaire
Croix de guerre 3 étoiles de bronze
A sa démobilisation, se retire à Locronan où il épouse le 17juillet 1923 Marie Catherine Trepot avec laquelle il aura deux enfants.
Il décède à Locronan le 30 octobre 1964.
Son frère Henri Marie, né le 27 septembre 1895, partira lui-aussi à la guerre, incorporé dans la Marine le 2 février 1914, où il deviendra quartier-maître-arrimeur le 1 octobre 1918 avant d’être proposé pour la réforme définitive le 22 juillet 1930 (problèmes de santé)
Quant au 3ème frère Guillaume, né le 12 avril 1904 à Locronan, où il en deviendra maire de 1965 à 1975.