Rue Moal

Le nom de cette rue n'a pas changé depuis les aveux au Roi des années 1550. Il est écrit" Ru an Moael" en 1550 et "Rue an Moael" en 1557.

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Au XVIIIème siècle, on l'appellera parfois, dans certains actes de notaire, rue Saint-Eutrope, car elle menait à une chapelle du même nom, ou encore rue Nellic, mais en 1742, c'est toujours la rue Moal dans le registre de capitation.

Chapelle Saint Eutrope

Chapelle Saint Eutrope

Sur le cadastre de 1808 on distingue très bien la chapelle (362),qui est dite ruinée, entourée de son cimetière (363), avec  le presbytère (361) et son jardin (360) au nord. Saint Eutrope était un saint guérisseur, ce qui explique la présence au sud d'un hôpital accolé à la chapelle. A son pardon annuel, une personne était chargée de "fournir l'eau servant à faire l'eau des reliques", que les malades devaient boire. A l'est, cet ensemble donnait sur un lieu dénommé le Roz, ou encore chemin du Roz, mais que l'expert révolutionnaire de l'an IV transcrira malicieusement "chemin à rose".

C'est dans cette chapelle que se tiendront les grands rassemblements de la commune et du canton sous la Révolution. Le presbytère deviendra la première mairie de Locronan, puisqu'il est qualifié de" Maison de Ville" sur le cadastre de 1808.  Classée bien national, la chapelle sera expertisée en l'an IV, et vendue en 1798 à Monsieur le Déan, de Quimper, qui en était toujours le propriétaire en 1808.

Un peu plus bas sur la gauche se trouve la Chapelle de Bonne Nouvelle, la seule des trois chapelles expertisées sous la Révolution qui subsiste. Elle avait été achetée par Guy Bernard, après son expertise du premier fructidor an IV.

Après la Révolution, cette chapelle sera rétrocédée à l'église de Locronan par la famille Bernard en 1817, et considérée comme propriété de la paroisse jusqu'au début du XXème siècle. Un vice de forme dans la donation de 1817, va permettre d'éviter sa nationalisation après 1905, mais avec l'inconvénient de laisser les frais d'entretien à la charge du diocèse. Elle sera finalement rachetée par la commune vers 1980.

Elle a été classée monument historique en 1915, son calvaire et sa fontaine en 1926.

La chapelle et le lavoir

La chapelle et le lavoir

Avant la Révolution, elle était souvent désignée comme la chapelle ou l'église neuve, et sur le cadastre de 1847, le chemin qui la reliait au bourg à l'ouest était appelé "Garront ar chapel névez".

La fontaine porte l'inscription "I. Connan marchand de toile l'an 1698". Son nom a varié avec le temps. Elle s'est longtemps appelée fontaine Saint-Eutrope, mais actuellement on parle plutôt de la fontaine de Bonne Nouvelle. Et en 1550, le sentier  qui y menait depuis le coin nord-ouest de la place était "le chemin qui mène à la fontaine Saint-René".