Prééminences

Les seigneurs qui avaient fait bâtir, fondé ou doté une église étaient appelés patrons ou fondateurs de cette église. Ils possédaient à ce titre des droits honorifiques, les prééminences d’église. Citons ce qu’en dit le dictionnaire de l’ancien régime  de Bely1 :

"Les prééminences d’église, plus ou moins étendues selon les bénéficiaires, donnaient le droit d’avoir une chapelle particulière, ouverte ou fermée, une tribune qui dominait l’assistance, un banc avec accoudoir, clos ou non, avec ou sans coussin, des armoiries, peintes, gravées ou en bosse, sur les murs, dans les vitraux, à la croisée des ogives, sur le portail, à l’extérieur de l’église, des « enfeux » pour les défunts (une cave dans l’église, ou, dans le mur de l’église, une niche surmontée d’une arcade), des tombes, rases, en relief, avec ou sans « portrait » du seigneur. Des places étaient plus honorables que d’autres : le chœur plus que la nef, le côté de l’évangile plus que celui de l’épître et, pour les armoiries : la pierre d’autel, le vitrail derrière l’autel, la croisée d’ogives qui désignait le fondateur, l’extérieur, réservé au justicier. Le prééminencier était encensé, aspergé d’eau bénite en premier ; on recommandait sa famille aux prières ; lors de ses funérailles son droit de "litre" permettait de disposer tout autour de l’église une tenture noire avec, de place en place, ses armoiries. Celui qui avait fondé, bâti, ou doté une église ou une chapelle, avait droit de "patronage" : il choisissait, présentait ou nommait le curé ou le chapelain. Des seigneurs disposaient d’une chapelle castrale ; à certaines occasions, le service religieux qui s’y déroulait contenait tous les paroissiens. Les patrons, les bienfaiteurs, les justiciers, les nobles…, rivalisaient pour obtenir les prééminences d’église ; ils avaient souvent le soutient de leurs sujets".

Eglise Saint-Ronan

Les documents les plus anciens faisant référence à ces prééminences datent du XVème siècle. La table analytique des registres de la Chancellerie de Bretagne2 mentionne en 1474 une "commission aux officiers de Cornouaille, obtenue par Alain de Treanna pour informer des excez commis contre lui par Henry de Nevet seigneur dudit lieu, Guillaume Alix, Hervé le Queu et Jehan Kergouflay qui par force abatirent les armes  dudit Treanna estant en une vitre en la chapelle de St Renan du Bois où il a son enfeu et a fondé chapelainie".

La même année, un arrêt du Duc de Bretagne du 23 juillet 1474 reconnait à Jean de Nevet, chevalier, le droit d’écusson dans l’église de Plonévez-Porzay "jusqu’en la tombe de Monsieur Sainct Renan".

La compétition était rude entre les différents seigneurs, qui n'hésitaient pas à "effacer" les armoiries de leurs adversaires, ce que feront aussi les révolutionnaires trois siècles plus tard. Par la suite trois seigneuries vont revendiquer des droits de prééminence en l'église de Locronan : celles de Nevet, qui n'y possédait pourtant aucune terre, de Lesharscoët, et de Tresseol. Un plan de l'église dressé en 1780 permet de localiser les signes distinctifs cités dans différents aveux. Mais beaucoup ont été effacés et n'existent plus aujourd'hui.

Eglise, 1780

Plan de l'église Saint-Ronan
Arch. Dép. Finistère

Seigneurerie de Nevet

La principale seigneurie au voisinage de Locronan, celle des marquis de Névet, s'étendait au sud et à l'ouest de la ville. Plusieurs de leurs aveux font état de prééminences tout au long du XVIIème siècle, dont celui de 1617-183 :

"….pour la terre et seigneurie de Lezargant scituée en la paroisse de Plounevez Porzay evesché de Cornouaille avecques ses préminances d’eglize en ladicte paroisse qu’en la ville de Locrenan avecques ses armes tant en dehors que dedans l’églize en bosse qu’en pignons voultes qu’à la grande et principalle vitre du cœur de ladicte église qu’en la grand vitre de la chapelle de Monsieur St Ronan qu’au lieu plus éminent du tombeau dudict Sainct après le Roy, ayant son caveau ou voulte au milieu du cœur de la dicte églize où sont entterés ses prédecesseurs avecques son ban et escabeau au plus éminent lieu et lizière dedans et en tour ladicte église…. "

Celui de 1644, qui contient en introduction une histoire de la maison de Nevet,4,5 est rendu par Jean, baron de Nevet. Il s'y déclare "fondateur et premier prééminentier après le souverain, tant en l’église dudit Plogonnec, LocRonan, Sainct-Jacques dudit Pouldavid, églize parroissialle de Pouldreuzic, où est situé l’ancien chasteau de Trégonguen, Plonevez Porzay, chapelles situées esdites parroisser...". Il y recense ses droits honorifiques à l'extérieur de l'église :
"Auquel hermitage ledit Saint estant décédé, il y fut inhumé, où lesdits seigneurs de Nevet firent en sa considération et mémoire bastir une chapelle en pierre de taille au nom dudit saint, qui est longtemps après nommée l’hermitage de saint Ronan Coat Nevet, construite à l’anticque, qui est encore en essence et apelée vulgairement le  Penity, où on voit au pignon, où est la porte ou l’entrée principalle vers le couchant, la statue d’un souverain à genoux, teste nude, mains jointes, devant l’image et représentation dudit Saint, et au-dessus, sous les armes de Bretagne, sont celles des Seigneurs de Nevet, et au-dessous de ladite statue au-dessus de la porte et entrée principale des deux costés d’icelle entrée, uniquement, et sans autre, en pierre relevées en bosse comme aux voultes des clefs d’icelle et vitres, auquel lieu lesdits Seigneurs de Nevet establirent dès lors leur sépulture, ce qu’ils ont tousjours continué sans qu’aucun autre y aye jamais rien prétendu comme unique fondateur".
et aussi à l'intérieur, où il possède ses armes aux endroits les plus éminents de l'église, et en particulier, où "le coeur de ladite églize demeure uniquement auxdits seigneurs de Nevet pour leur sépulture, avec leurs tombes, enfeux, ceinture funèbre, au supérieur, aussi uniquement, autour des dehors et du dedans de ladite églize, ses ailles, l'ancienne chappelle, comme fondatteurs ; et, dans la metresse vitre, aussy après celles du souverain uniquement, leurs armes et en alliance de plusieurs des principales familles de la province et au lieu le plus éminent, s'y voit la représentation d'un seigneur de Nevet armé de touttes pièces, en cottes d'armes sur son cheval enharnaché de son harnois de combat, ledit seigneur ayant sadite cotte d'armes armoyé de ses écussons et armes qui sont d'or au léopar morné de gueule, tenant sa bannière en forme chargée de sesdits écussons et armes..."

En 16826 il est encore indiqué que "ledit seigneur de Nevet a tous les droits de préminances, supériorité et fondation après sa majesté dans l’église parroissialle de Locrenan où il a lizière et ceinture dedans et dehors l’esglise entre autre à la chapelle de Saint Roynan qui est à luy privativement".

Le nom de Nevet va s'éteindre au XVIIIème siècle, après la mort de Malo de Nevet en 1721. Sa fille Marie-Thérèse épouse Jean de Francquetot, et leur fils Marie François Henri, duc de Coigny, passe aveu en 1778, en revendiquant toujours les mêmes droits honorifiques7 :

"Le seigneur a tous les droits de prééminence supérioté et fondation après sa majesté dans l’église priorale de Locronan, où il a lizière et ceinture au-dedans et au dehors droit d’avoir seul un banc dans le cœur d’avoir seul ses armes dans la grande vitre où se voient plusieurs ecussons de sesdites armes, tant plein qu’avec leurs alliances et la représentation de plusieurs seigneurs et dames ses ancêtres ayant leur cottes d’armes et jupons chargés de leurs armes et alliances, a son tombeau au milieu du cœur de ladite église proche le marchepied, sa ceinture dans toutes les églises et chapelles entre autre en celle de Saint Ronan qui est à lui privativement, a ses armes en bosse en pierre dans les lieux les plus éminents de la même église comme au plus haut de la tour, sur le portail, sur la chapelle de saint Ronan et en plusieurs autres endroits a encore le droit d’avoir une soule en ladite ville de Locronan que lui et ses officiers ont le droit de jeter par chaque année".

Lezhascoët

Une autre seigneurie importante, celle de Leshascoët, qui occupait le nord de la ville, était revenue aux seigneurs de Guengat par héritage. Jacques de Quergorlay, marquis du Cludon, va, dans un aveu8 de 1681, revendiquer ses "preminances dans l’églize du prieuré de Saint René du Bois Locrenan" :  

"Au dessus de la grande porte et principalle entrée de ladicte églize de saint René du Bois du costé droict en entrant est un écusson armoyé des armes des anciens seigneurs de Leshascouet qui s’appelloient  de Langueouez portant pour armes des faces ondée d’or et d’azur au cheff de gueules, lequel écusson est soustenu de deux griffons  avec son casque et une roue pour timbre  et un rouleau dans lequel est la devise des seigneurs en lettres gottiques quy ne se peut lire le tout en bosse et relieff au costé dudict escusson est encore autre escusson desdictes armes, en relieff sans timbre ny support,

Dans ladicte églize parrossialle dudict prieuré de St René du Bois appartient à ladicte terre et siegneurie de Leshascouet un grand tombeau et enfeu enfoncé de terre de pres de trois pieds estant armoyé dessus et à l’intérieur de plusieurs escussons des armes et du rolleau de la devize des anciens seigneurs de ladicte terre et seigneurie de Leshascouet estant ledict tombeau placé proche le grand autel entre le costé de l’évangile dudict autel et le costé de l’épistre de la chapelle du Rozaire, laquelle chapelle du Rozaire appartient prohibitivement audict seigneur de Leshascouet, dans laquelle est leur banc, estant fermé par le devant d’un balustre de bois et du costé de l’epitre par le tombeau cy dessus déclaré , dans les vitres de laquelle chapelle quy sont l’une à l’oriant et l’autre au nort sont les armes et alliance du Cleudon et de Guengat et mesme dans le rétable dudict rozaire, et dans la clef de la voulte d’icelle chapelle sont en bosse les [faces ondées] avec un cheff qui sont les armes des anciens seigneurs de Leshascouet lesquelles sont encorre en bosse dans la cleff de la voulte au dessus de la petite porte de ladicte eglize de St René du costé du nort, au dessous de laquelle chappelle du Rozaire, pareillement dans la vitre du costé nort de ladicte chappelle ou sont les fonds de baptème au bas de ladicte eglize aus deux premiers soufflets quy sont au dessoubs du premier où est représenté le crucifix sont deux escussons armoyés des seulles armes des anciens seigneurs de ladicte terre et seigneurie de Leshascouet

De plus dans la chapelle du Penity estant au costé de l’espitre du bas de ladicte églize parochialle de saint René du Bois où est une grande pierre tumballe représentant la statue de saint René eslevé de terre et soutenu par sept figure d’anges de pareille pierre l’une desquelles figures quy est celle du costé droict placé à la teste de ladicte statue de Saint René du Bois porte entre ses deux mains un escusson en bosse taillé en la mesme pierre que ladicte figure d’ange armoyé d’un costé des armes des anciens seigneurs de Leshascouet, lesquelles armes sont aussy en bosse dans la cleff de voutre au millieu de ladicte chappelle"

Les seigneurs de Lesharscoët étaient, avec ceux de Nevet, les principaux "prééminenciers" de l'église de Locronan. Ils possédaient "prohibitivement" la chapelle du Rosaire, où se trouvaient leur tombeau, que l'on voit sur le plan ci-dessus, leur banc et leurs armes en plusieurs endroits.

TRESSEAUL 

Les seigneurs de Tresseaul, petite seigneurie située entre Locronan et Plonévez-Porzay, avaient eux aussi des droits honorifiques dans l'église Saint-Ronan. Ils sont décrits dans un aveu9 de 1678, rendu par Ursule de Kergoet, compagne et curatrice d'escuyer François du Boys, seigneur de Tresseaul :

"…S’ensuivent les escussons préminences et prérogations portant les armes despendantes du manoir de Tresseaul qui rellève prochement du fieff du seigneur marquis de Nevet dans l’église prieuralle de Locrenan Sainct Ronan du Bois.

Et premier appartient à laditte dame audit nom le hault bout de la chappelle de Monsieur Sainct Jan du costé de l’épitre dans laquelle il y a une tombe en levée chargée de quantitté d’escussons portants diverses armes et alliances sittuées au bout du grand hautel avec deux bancs accoudoirs et touttes les tombles depuis l’autel jusques au pillier y estant et dans la voutte au dessus de laditte chappelle il y a un escusson dans la pierre qui faict la cleff de la même voutte rellevé en bosse portant une macle accompagnée d’une croix ancrée, dans la maistresse vitre au dessous des armes du Roy elle a quatre escussons, le premier est escartellé au premier et au second d’argent d’une macle d’azur au troisième et quatrième d’où à un croissant de gueulle le second est coupé d’argent à un lion d’azur accompagnée de cinq fuzées de gueulle, le troisième est coupé d’or à un croisant de gueulle surmonté d’une macle d’azur à un lion d’or rampant lampassée de gueulle, le quatrième porte d’or à un croissant de gueulle surmonté d’une macle d’argent et d’argent à trois chevrons brizé d’azur, dans la vitre costière de la même chappelle elle a trois escussons  le premier soufflets porte d’azur à trois soleils d’or deux en cheff l’autre en pointe à un cheuvron de gueulles chargé de cinq étoiles d’argent surmontant, le second est coupé d’argent à un lion d’azur au second d’argent a un chesne de sinople, le troisième est escartellé au premier d’argent à un lion d’azur au second d’argent à cinq fusées de gueulles, au troisième d’asur à une rossette de sable et au quatrième d’argent à trois cheuvrons d’azur.

Au Peneti  chappelle de Monsieur Sainct Ronan dans la même églize elle a en la troisième vittre costière quatre escussons, le premier soufflect porte d’argent à un lion d’azur accompagné de cinq fussé de gueulle surmonté de cinq rossette de gueulle, le second est coupé d’argent à trois macle d’asur avec un cheffron de gueulle chargé de cinq estoilles d’argent accompagnés de deux soleils d’or, le troisième escusson est coupé d’argent à une macle d’asur au second de gueulle à trois cheuvrons d’asur Le quatrième porte au premier soufflet d’argent à une macle d’asur au second d’asur à un lion d’or rampant, aux deux costés de la porte d’entrée du cour de la même églize, deux escussons l’un portant d’argent à une macle d’azur coupé et escartellé à un croissant de gueulle, l’autre porte d’argent à une macle d’asur accompagné de trois cheffrons d’azur."

Chapelle Saint_Eutrope

Ursule de Kergoët déclare en outre que "dans l’églize de Sainct Eutrope audict Locrenan elle a sur la vittre costière du costé de l’évangille un escusson qui escartellé et porte au premier et second d’argent à une macle d’azur, trois et quatriesme d’or à un croissant de gueulle avec un lion d’azur accompagné de trois hures de saumon d’azur posé au milieu dudict escusson".

Claude Visdelou chevalier sieur de la Goublaye, pour Coatfao, Rible, avait également des droits honorifiques dans cette chapelle, selon un aveu10 de 1634 :

"…Plus au bourg de Sainct René du Bois en la maistresse vitre et au trois vitres de la chapelle de Monsieur Sainct Eutroppe audict bourg sont ses armes et aliances de ladite maison de predance et supériorité et aux lieux les plus éminans"

Conclusion

Il résulte de ce qui précède et de l'étude du plan de 1780, que les premiers seigneurs prééminenciers étaient au XVIIème siècle ceux de Nevet : ils avaient leur chapelle, celle du Penity, leur tombeau et leur banc dans le chœur, l'endroit le plus "éminent" de l'église, leurs armoiries sur les vitres et la pierre.

Venaient ensuite ceux de Lesharscoët, qui avaient leur chapelle du côté de l'évangile du grand autel (chapelle du Rosaire), où ils avaient leur tombeau, leur banc et leurs armoiries.

Enfin la chapelle côté épitre (chapelle Saint-Jean) était celle des seigneurs des seigneurs de Tresseaul, avec leurs tombes, bancs et armoiries.

Mais la plupart de ces signes distinctifs ont disparu aujourd'hui.

Le tombeau de la famille de Névet a été démoli et sorti de l'église par les révolutionnaires. Par la suite trois dalles ont été récupérées et sont exposées près de l'autel du Rosaire. Les deux dalles de la partie supérieure constituait le côté gauche du tombeau, placé au milieu du choeur, lorsqu'on regarde le grand autel, et la dalle inférieure le côté droit. Une autre dalle, la face avant du tombeau, n'est pas conservée à l'église. On y voit les armes de la famille Nevet, et sur tranches latérales, les débuts de ligne du premier côté et les fins de ligne du second. Le couvercle horizontal du tombeau est perdu.

Tombeau de Nevet

Les trois dalles du tombeau de Nevet

 

Voici ces deux textes,  côté gauche du tombeau :

CY GIST : MESSIRE : RENE : DE : NEVET : CHEVALIER : ET : M ARQUIS : DE : NEVET
COL ONEL : DV : BAN : ET : ARRIERE : BAN : ET : GARDE : COS TE : GENERAL : D'EVE
CHE : DE : CORNOVAILLE : COMMENDANT : POUR : LE : ROY : DANS : LE : MESME : EVE
CHE : IL : ETOIT : FILS : DE : MESSIRE : JEAN : DE : NEVET : ET : D E : HAUTE : ET : PUISSAN
TE :
DAME : BONAVENTVRE : DV : LISCOVET : IL : EST : MORT : AN : SON : CHATEAU
DE : NEVET : LE : I3 : AVRIL : I676 : AGE : DE : 34 : ANS : CY : GIST : AVSSI : MESSIRE JEAN
DE : NEVET : SON : PERE : FILS : DE : MESSIRE : JACQVES : DE : NEVET : ET : DE : DAME FR
AN COISE : DE : TREAL : HERITIERE : DE : BEAVBOIS : IL : EST : MORT : LE : I2 : DEC :
I64 6 : AGE : 34 : TOVS : LES : SEIGNEURS : DE : NEVET : QVI : SONT : MORTS :
LE  IS : ONT : AVSSI : ETE : MIS : DANS : LE : TOMBEAU : DE : LEURS : ANCETRES

et côté droit :

ESTE : APPORTE : LE : COEUR : DE : MESSIRE : HENRI : ANNE  : DE : NEVET :
PREMIER : MARQUVIS : DE : NEVET : COLONEL : DV : REGIMENT : ROYAL :
VAISSEAVX : ET : DV : BAN : ET : ARRIERE : BAN : DE : LESVECHE : DE : CORNO
VAILLES : ET : GARDE : COSTE : GENERAL : IL : ESTOIT : FILS : DE : MESSIRE : REN
E : DE : NEVET : ET : DAMME : MARIE : ANNE : DE : MATIGNON : IL : EST : MORT
T : EN : SON : CHASTEAU : BEAVBOIS : I2 : DEC : I699 : AGE : DE : 29 AN :
AVSSI : ETE : APPORTE : LE : COEUR : DE : HAVTE : ET : PUISSANTE : DAME : MAR
IE : ANNE : DE : MATIGNON : ELLE : ESTOIT : PETITE : FILLE : DE : TRES : HAVTE :
VISSANTE : PRINCESSE : ELEONOR : DORLEANS : DE : LONGVEVILLE : QVI :
ESPOUSE : LE : FILS : DV : MARESCHAL : DE : MATIGNON : ELLE : EST : MORTE :
CHASTEAV : DE : BEAVBOIS : LE : I9 : AOUST : I699 : AGE : DE : 49 : ANS

Le tombeau lui-même a été ouvert une première fois le 17 avril 1907, et une seconde fois le 15 février 1956, ce qui a permis de constater qu'il déjà avait été fouillé sous la Révolution. Les ossements présents ont été rassemblés dans un petit cercueil en 1907.

Quelques rares armoiries sont encore présentes dans l'église, sur les vitraux et sur le brancard qui sert à porter les reliques de saint Ronan lors de la troménie.

Notes

1 GALLET Jean, "Droits Féodaux et seigneuriaux, Droits honoriques" in Dictionnaire de l'ancien régime", PUF, Vendome, 1996, p445.
2 Table analytique des registres de la Chancellerie de Bretagne,
Ms Fr 22318, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9062169x

3 Arch. Dép. Loire-Atlantique, B 1150, Aveu de Jan de Nevet, 1617.
4 Arch. Dép. Loire-Atlantique, B 1170,  , folio211Arch. Dép. Finistère,1 G 156, Aveu du Seigneur de Névet, 1644.
5 TRÉVÉDY J., , "Histoire de la maison de Nevet, racontée par Jean, baron de Nevet(1644), Bulletin  Soc. Arch. du Finistère, 1888, pp338-361.
6 Arch. Dép. Finistère, A 88, Aveu du Seigneur de Névet, 1682.
7 Arch. Dép. Finistère,29 34 J 40, Copie de l'aveu rendu par Marie François Henry de Franquetot, duc de Coigny, 1778.
8 Arch. Dép. Loire-Atlantique, B 1164, Aveu de Jacques de Quergorlay, 1681, folio 38.
9 Arch. Dép. Loire-Atlantique, B 1164, Aveu d'Ursule de Kergoet,1678, folio 161.
10 Arch. Dép. Loire-Atlantique, B 2034, Aveu de Claude de Visdelou, 1634.