Maison 74

Cette maison, qui n'existe plus, était située en face du musée.

En 1808, selon le cadastre, elle appartient à Jean Guéguen et son épouse Marie Yvonne Ligavan, qui viennent d'acheter de Marie Jacquette du Laurent, le 20 juin 18081, "une maison située dans rue des Charettes à Locronan, ouvrant du nord sur laditte rue, avec une crèche en ruine au midy, et un petit jardin au midy de laditte crèche", pour 360 francs.

En 1829, Marie Ligavan, veuve Jean Guéguen, va partager ses biens entre ses 5 enfants vivants2 : Guillaume Guéguen commerçant, Jean Marie Coadou et Marie Louise Guéguen sa femme, Jean Marie Le Lons et Marie Anne Guéguen sa femme, Yves Guéguen professeur au collège de Quimper, et Jean Guillaume Guéguen, prêtre à Primelin, a qui échoit cette maison. Après son décès en 1845, sa mère Marie Ligavan en fera don à la fabrique Saint Ronan en septembre 1846, à la charge de cette dernière "de faire servir à perpétuité deux services avec messe, deux messes et une prière pronale"3. Elle sera incendiée en 1860, et n'a pas été reconstruite depuis.

Cette maison était occupée en 1783 par Jean Mével, selon l'aveu qu'il rend au prieur de Locronan le 15 août de cette même année4, et qui concerne "une maison couverte de paille rue des Charettes contenant vingt deux pieds de long dix neuf de large et onze de haut donnant du nord sur la rue des Charettes du midi sur jardin audit avouant du couchant sur maison à la veuve Danielou du levant sur la rue qui mène au four. Rente inconnue. Une petite crèche derrière ladite maison, donnant du nord sur ladite maison du midy sur jardin audit avouant, du couchant sur  terres à la veuve Daniellou et du levant sur la rue qui conduit au four. Un jardin derrière ladite crèche contenant de long quarante quatre pieds et vingt quatre de large, donnant du nord sur ladite crèche, du midi sur la place à four, du levant sur la rue qui conduit au four et du couhant sur terre à la veuve Daniellou. Rente inconnue. Et finalement une portion indivis dans la montagne de Locronan. Lesquels droits ledit avouant a acquis de Me du Laurent de la Barre, par contrat du rapport des notaires de ce ressort datté et controllé des douze et quatorze mai 1779 portant de rente censive dix huit livres pour lesquels il déclare s'obliger à suivre le moulin la cour et le four banal de laditte seigneurie du prieuré de Locronan sous l'hypothèque de tous ses biens réels et mobiliers présents et futurs".

Cet acte situe la maison sans aucune ambiguïté. Jean Mével n'est propriétaire que de la rente de 18 livres qu'il paye au sieur du Laurent de la Barre. Ce dernier, Antoine du Laurent, était le père de Marie Jacquette, et son épouse Catherine Boger était l'une des héritières d'Anne Boger ; cette maison faisait peut-être partie de ses héritages.

Notes

1 Arch. Dép. Finistère, 4 E 36 62, Vente consentie par Demoiselle du Laurent, de Quimper, à Jean Guéguen, de Locronan, 1808.
2 Partage des biens de Marie Yvonne Ligavan, veuve Jean Guéguen, Archives privées, 1829.
3 Cahier des conseils de fabrique de Locronan, séance du 4 octobre 1846.
4 Arch. Dép. Finistère, 4 E 38 93, Aveu fourni par Thomas Mével au Prieur de cette ville, 1783.